Cette enquête a été réalisée auprès de tous les personnels du Second degré (enseignants, personnels d’éducation sauf assistants d’éducation, personnels administratifs).
20 questions étaient posées sur un formulaire en ligne.
Les réponses étaient volontaires et anonymes.
1356 réponses ont été enregistrées, pour 8960 personnels concernés. Le taux de réponses a donc été de 15%.
En tant qu’organisation syndicale représentative, le SGEN-CFDT de Basse-Normandie participe à l’affectation des collègues et à l’établissement des règles de mutations.
Il siège aussi dans les CHSCT qui désormais traitent aussi des conditions de travail.
Nous voulions connaître la réalité de ce problème et proposer des solutions.
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Les principaux résultats de l’enquête sont :
– l’éloignement entre le domicile et le lieu de travail est un phénomène massif dans l’académie de Caen. Il ne s’agit pas de quelques cas isolés.
– Cette situation est très majoritairement subie (mutation par extension de voeux essentiellement, affectation des contractuels ou des TZR sur des postes éloignés) et elle dure plusieurs années en général.
– Cette situation est accidentogène (un risque sur 4 d’avoir un accident de la route) et provoque des arrêts maladie en nombre important. L’usure par la fatigue est importante et explique ces risques.
– La plupart de ces déplacements utilisent la voiture personnelle. Transports en commun et co-voiturages sont très peu usités dans ces situations d’éloignement.
– Les difficultés d’intégration sont très souvent évoquées par les collègues qui vivent loin de leur établissement : ils sont frustrés de ne pouvoir s’impliquer plus fortement dans la vie de leur établissement (conseil d’administration, conseil pédagogique…).
– Les relations avec les chefs d’établissement sont également parfois tendues, les personnels ayant le sentiment que leur situation personnelle n’est pas prise en compte. Les emplois du temps prennent rarement en compte les trajets que doivent effectuer les personnels concernés.
– Beaucoup de réponses évoquent un mal être à la fois au travail mais également dans la vie personnelle et familiale qui est parfois jugée menacée.
Trois types de réponses ont été proposées par le SGEN-CFDT de Basse-Normandie :
– ne pas faire trop durer les situations d’éloignement.
Donner une bonification au mouvement intra en cas d’éloignement important pendant X années. Et ce à une échelle infra départementale.
– Rendre les situations d’éloignement moins difficiles à vivre.
Une possibilité plus grande d’être hébergé sur place avec une harmonisation des conditions d’hébergement.
Une prise en charge des frais d’hébergement ou une gratuité quand on est hébergé dans l’établissement
Des remboursements de frais de déplacement pour les stagiaires qui effectuent souvent de nombreux kilomètres et qui ne déménagent pas pour 10 mois.
De même, une prise en charge des frais de déplacement domicile-travail pour les contractuels et/ou un établissement de rattachement, en particulier pour ceux qui sont en CDI.
Un emploi du temps adapté au temps de trajet important avec une prise en compte des horaires de train et une facilité pour les collègues de co-voiturer, essayer de libérer les première et dernière heures, limiter le nombre de déplacements …)
– Mobiliser tous les échelons administratifs pour le développement durable dans les transports.
D’une manière générale, faire prendre en compte dans les emplois du temps la contrainte des horaires des transports en commun et la possibilité de covoiturage.
Le compte-rendu de l’audience de présentation de ces résultats en janvier 2014 est disponible ici.