La question se pose de plus en plus.
Les contraintes du protocole sanitaire sont de plus en plus pesantes dans les écoles et les établissements. Ces contraintes ne sont pas plus nombreuses qu’il y a quelques semaines, mais il y a un phénomène d’usure, renforcé par l’accueil d’élèves plus nombreux depuis le 2 juin. Beaucoup d’élèves ne sont plus accueillis qu’une journée par semaine à cause de ces règles.
De plus, l’épidémie régresse. Le nombre de cas admis à l’hôpital et de morts est en baisse régulière. Le déconfinement n’a pas inversé la courbe. L’épidémie est sous contrôle d’après les autorités sanitaires.
Enfin, plusieurs études successives pointent que les jeunes sont peu susceptibles de faire des formes graves du COVID (on le sait depuis “longtemps”), mais aussi qu’ils participent peu au développement de la contagion. Les pédiatres poussent au retour de tous les élèves en classe.
Le Conseil scientifique est donc favorable à un allègement des règles dans les établissements scolaires. En particulier sur les récréations, les repas et les cours d’EPS.
Le ministère reste prudent pour l’instant, mais on a pu noter que le décret du 31 mai 2020 (article 36) ne rend plus obligatoire le port du masque pour les enseignants (même si il faut continuer à le faire si le protocole de l’établissement le prévoit). Et, l’enseignement privé l’a remarqué, la limite des 15 élèves par classe ne figure plus sur la circulaire du 4 juin, alors qu’elle figurait bien sur celle du 4 mai qui portait sur le même sujet. Il y a donc un certain flou, mais l’on peut penser que à partir du moment où une règle n’est plus écrite, elle est abrogée.
A moins d’un retour massif du virus, il est donc probable que l’on se dirige vers un assouplissement des règles, d’autant plus que tout le monde maintenant a en tête la rentrée prochaine, et qu’il est de plus en plus difficilement envisageable de faire une année complète avec de telles règles et surtout de telles conditions d’enseignement.