Conviées hier au CSA académique à Caen, les organisations syndicales CFDT, CGT, FO, FSU et UNSA apprennent en début de séance l’absence de la rectrice d’académie. Le secrétaire général d’académie nous informe qu’elle accompagne la porte-parole du gouvernement en visite dans un établissement scolaire du Calvados. Plutôt que de participer à la communication gouvernementale, les organisations syndicales estiment qu’il aurait été bien plus important de se consacrer à résoudre des problèmes criants comme le nombre trop important d’élèves toujours sans enseignants depuis la rentrée. 177 offres d’emplois sont publiées actuellement sur France Travail pour des postes d’enseignants non pourvus, sans compter des dizaines d’autres de différentes catégories de personnels. Ce gouvernement chaque jour moins légitime montre, comme ses représentants, qu’il n’a rien compris, ni rien appris de la crise politique de ces derniers mois. Il porte la responsabilité du délitement du climat social et de la confiance des personnels et des usagers envers les institutions républicaines.

Pour autant, les organisations syndicales ont choisi de siéger à cette séance : – par respect pour les élèves qui ne doivent pas perdre d’heures de cours inutilement par un report de séance. – par respect des personnels des services ayant préparé la séance. – pour défendre, enfin et malgré tout, les personnels, leurs statuts, leurs missions et leurs conditions de travail. A 18h, les organisations syndicales constatent :

– que les points restant à l’ordre du jour de la séance nécessitent plusieurs heures encore de débats et d’échanges,

– que les conditions de sérénité et de concentration nécessaires à la bonne tenue des débats ne sont plus suffisamment assurées, au risque de provoquer des moments de tensions inutiles,

– que la rectrice n’est toujours pas revenue en séance,

– que s’y ajoutent les délais de routes et le respect dû aux horaires de travail des personnels des services.

En conséquence, les organisations syndicales ont demandé la suspension des travaux de la séance en cours et appelé à une réunion ultérieure pour la reprise de l’ordre du jour de cette séance.
Les organisations syndicales dénoncent vivement les premiers éléments de réponse de l’administration tendant à leur faire porter la responsabilité des difficultés de cette séance. Le rappel à une discipline qui viserait en réalité à diminuer le temps des échanges dans un cadre horaire contraint n’est ni justifié ni loyal.

Pour autant, les organisations syndicales prennent acte du fait que l’administration, réservant sa réponse, ne ferme pas la porte à une reprise des travaux dans un cadre apaisé. Les organisations syndicales CFDT, CGT, FO, FSU et UNSA appellent l’administration à retrouver le chemin nécessaire d’un dialogue social académique respectueux des organisations syndicales et des attentes des personnels.

Notre déclaration liminaire est à lire ci-dessous :