La CFDT Fonctions publiques, par sa signature de l’accord du 31 mars 2011, s’est engagée dans le suivi des dispositions de l’accord (accès à l’emploi titulaire, CDI automatique pour les contractuels ayant l’ancienneté requise, meilleur encadrement des cas de recours à un agent contractuel). Elle s’est aussi engagée et continue de le faire pour la construction de garanties collectives pour l’ensemble des agents contractuels des trois versants de la Fonction publique (État, Territoriale, Hospitalière).
Cet engagement se traduit par une participation systématique et active à toutes les réunions de comité de suivi mais aussi à l’ensemble des différentes étapes du dialogue social qui prévaut à l’élaboration des textes législatifs et règlementaires.
Lundi 23 juin, de nouveaux arbitrages viennent de satisfaire une revendication portée de longue date par la CFDT Fonctions publiques. La rémunération des contractuels fait partie des sujets inscrits dans l’axe 3 de l’accord (« Améliorer les droits individuels et collectifs des agents contractuels et leurs conditions d’emploi dans la fonction publique »). Les discussions ont eu lieu dans le cadre du comité de suivi avant que l’Administration de la Fonction publique (DGAFP) ne fasse des propositions.
Ce lundi 23 juin, un projet de décret était présenté à l’ensemble des organisations syndicales pour le versant État. Il s’agit précisément d’un projet modifiant le décret 86-83 relatif aux dispositions générales applicables aux agents contractuels de l’État. Depuis 2007, son article 1-3 stipule que « La rémunération des agents employés à durée indéterminée fait l’objet d’un réexamen au minimum tous les trois ans, notamment au vu des résultats de l’évaluation prévue à l’article 1-4. »
La CFDT Fonctions publiques a toujours porté comme revendication que le terme de « réexamen » soit remplacé par « réévaluation ».
Dans les prochains mois, après que le projet aura été soumis au Conseil supérieur de la Fonction publique de l’État (CSFPE) puis publié, ce sera enfin chose faite ! Et de plus, cette réévaluation (même si elle ne consiste pas obligatoirement en une augmentation) bénéficiera également aux agents en CDD depuis au moins trois ans.
Bien entendu, cette avancée n’est pas la seule. La prochaine modification du décret 86-83 intègrera également des modifications relatives à la période d’essai, au reclassement, à la fin du contrat et au licenciement).
Désormais, la CFDT Fonctions publiques continuera de veiller et d’agir pour s’assurer que la construction de garanties collectives soit effective pour l’ensemble des agents contractuels des trois versants (État, Territoriale et Hospitalière). Il serait inadmissible qu’il en soit autrement.
Ce que pourrait être le futur article 1-3 du décret 86-83 modifié (ajouts et modifications en rouge) :
Le montant de la rémunération est fixé par l’autorité administrative, en prenant en compte, notamment, la rémunération accordée aux fonctionnaires de qualification équivalente exerçant des fonctions de même niveau ainsi que d’autres éléments tels que les fonctions occupées, la qualification requise pour leur exercice, la qualification détenue par l’agent ainsi que son expérience.
La rémunération des agents employés à durée indéterminée fait l’objet d’une réévaluation au minimum tous les trois ans, notamment au vu des résultats de l’évaluation prévue à l’article 1-4 ou de l’évolution des fonctions.
La rémunération des agents recrutés sur contrat à durée déterminée auprès du même employeur, en application des articles 4 et 6 de la loi du 11 janvier 1984 fait l’objet d’une réévaluation, notamment au vu des résultats de l’évaluation prévue à l’article 1-4 ou de l’évolution des fonctions, au moins tous les trois ans, sous réserve que cette durée ait été effectuée de manière continue.
Protocole d’accord du 31 mars 2011 portant sécurisation des parcours professionnels des agents contractuels dans les trois versants de la fonction publique ; Décret n° 86-83 du 17 janvier 1986