Les élections professionnelles qui viennent de se terminer ont d’abord été marquées par une forte croissance du nombre de syndicats (17 au CT ministériel !) ce qui a entraîné une avalanche de mails sur les boites académiques et un positionnement syndical souvent illisible. Ces phénomènes, avec une procédure de vote électronique parfois déroutante, sont sans doute à l’origine d’une abstention qui reste forte : moins de la moitié des personnels ont voté.
Au niveau national
Le paysage syndical se présente maintenant divisé en 3 tendances égales.
Le « bloc réformiste » (SGEN-CFDT et UNSA) reste stable, autour d’un tiers des voix, avec cependant un recul du SGEN au profit de l’UNSA.
Le « bloc central » formé par la FSU s’affaiblit, perdant 5 points, à 35 %. Cela remet en cause un syndicalisme fondé sur sur “la force d’une mouvement majoritaire”.
Les syndicats « anti-réformes » progressent, atteignant eux aussi maintenant un tiers des voix, avec de fortes variations : ce sont les plus réactionnaires, le SNALC et FO qui gagnent des voix aux dépens de la CGT et de Sud qui a perdu son siège au CTM et n’est donc plus représentatif.
Au niveau académique
Le SGEN-CFDT de Basse-Normandie a les mêmes résultats au CTA qu’il y a 3 ans : 1279 voix (1237 en 2011), soit 14% (14,3% en 2011). Il garde ses deux sièges (sur 10).
L’UNSA, qui était juste derrière le SGEN en 2011, passe devant nous (de 14% à 15,8%).
Le « bloc réformiste » progresse donc en Basse-Normandie !
La FSU baisse de 5.5 points et représente maintenant 37% des voix.
Pour les syndicats « anti-réformes », si SUD reste stable (de 14% à 13.9%), la CGT progresse légèrement (0.6 points) et FO encore plus légèrement (0.3 points). Le SNALC (3.3% des voix) était sur une liste commune avec la FAEN en 2011, avec qui il faisait 4.3% des voix (la FAEN fait 3.1% en 2014).
La forte baisse de la FSU s’est donc répartie sur un peu tout le monde !
Au niveau des CAP et CCP académiques
Peu d’évolutions dans le Second degré. Certes la FSU perd des sièges, en particulier chez les certifiés et les agrégés, mais ils sont récupérés selon les cas par l’UNSA, FO, le SGEN ou le SNALC. Chez les PLP, FO perd un siège.
Le SGEN reste présent chez les certifiés, les agrégés (- 1 siège) et les PLP, ainsi que chez les PE de la Manche et du Calvados.
La seule surprise vient des COP-DCIO, où le SGEN passe de 1 siège à 3, alors que le SNES-FSU fait le chemin inverse.
Dans le premier degré, le SGEN reste premier dans la Manche et gagne un siège dans le Calvados aux dépens de la FSU. FO et la CGT n’ont pas réussi à gagner des sièges dans ces CAP.
Grosse déception chez les administratifs où le SGEN perd son siège en catégorie C. Il ne reste plus dans ce corps que l’UNSA et la FSU.
Chez les non-titulaires, le fort taux de réussite aux concours réservés des adhérents et sympathisants du SGEN ne nous permet toujours pas d’accrocher un siège !
Dans l’enseignement supérieur
Au national, le SGEN reste stable (3 sièges) alors que la FSU régresse (de 4 sièges à 2), ainsi que l’UNSA (scission avec le SNPTES qui lui obtient 3 sièges). La CGT reste à 3 sièges, FO à 1 et Sud gagne son premier siège.
A Caen, le SGEN passe deuxième organisation au CT de l’université de Caen. Tous les syndicats baissent à cause de l’apparition d’une liste SNPTES, dissidente de l’UNSA, mais le SGEN gagne un siège qu’il prend à l’union CGT-SUD. On a donc dans l’ordre FSU (3 sièges), SGEN-CFDT (3 sièges), CGT-SUD (2), UNSA (1) et SNPTES (1).
Dans l’ensemble de la Fonction publique
Avec un résultat en légère progression par rapport aux précédentes élections (+ 0,1 point), la CFDT confirme sa place de deuxième organisation syndicale dans la fonction publique, à 19,2%. Elle réduit même l’écart avec la CGT, qui reste en tête avec 23%, un score en nette diminution (- 2,4 points). Force ouvrière reste en troisième position à 18,5% (plus de détails ici).
Merci à tous ceux qui nous ont accordé leur confiance. Merci aussi à tous les adhérents qui se sont engagés durant ces élections pour faire voter SGEN-CFDT !