Depuis de nombreux mois déjà, un mal sourd gangrène notre université. A la manœuvre, une équipe de direction qui n’a de cesse de bafouer ou de court-circuiter tous les organes garants de notre fonctionnement démocratique, incapable d’accepter la contradiction, recroquevillée sur ses certitudes, ignorant seigneurialement les doléances et remontrances des personnels, faisant le choix de la désinformation au détriment de la discussion et de la négociation .
Pour preuve, des Conseils de composante non consultés sur la politique des emplois, à qui l’on demande de se prononcer a posteriori lorsque le vote final a déjà eu lieu au Conseil d’Administration ; un Conseil d’UFR auquel on demande de voter une deuxième fois sur le même sujet lorsque le premier vote ne convient pas ; des responsables d’UFR "convoqués" pour rendre compte ou appelés à être sanctionnés, pour avoir voulu faire entendre la voix de leurs étudiants. Car le système mis en place réclame de la" loyauté". Il faut faire allégeance ou courber l’échine.
L’administration centrale n’est plus au service des acteurs de notre communauté. C’est tout le contraire ! Nous sommes au service de cette administration qui, à grand renfort de communication, tente de masquer ses dévoiements, comme en témoigne, exemplairement, la triste situation de l’ESPE.
Depuis le 7 février, la "communication" devient propagande. Elle est à l’œuvre sur campus-infos.unicaen.fr. L’équipe de direction s’amuse au jeu du vrai et du faux dans une entreprise de décrédibilisation des arguments de l’UFR Humanités et Sciences sociales face au scandale du "projet" de réhabilitation du bâtiment B. Plus de 90% des enseignants-chercheurs de cette UFR ont voté contre ce projet et près de 1000 signatures d’étudiants ont été recueillies contre ce projet: Vrai ou faux?
Face à cette entreprise, le Sgen-CFDT vous appelle à réagir contre toutes les infractions au fonctionnement démocratique dans notre université ! Non aux abus de pouvoir !