Mercredi 25 janvier 2017
Déclaration préalable du SGEN-CFDT
Mesdames et Messieurs les membres du CDEN,
Comme c’est le cas depuis plusieurs années déjà, et comme ce le sera pendant quelques années encore, notre académie perd des élèves, et le Calvados n’est pas épargné. Sur la dotation globale pour les collèges, il est important de noter qu’à une baisse de 1,2% des effectifs correspond une hausse de 0,4% du nombre d’heures par élève, et pour les écoles, 833 élèves en moins correspond à +1,5 postes.. Le SGEN-CFDT ne s’estime pas satisfait de la situation, mais nous avons connu des traitements nettement moins bienveillants par le passé.
Dans le 1er degré, Le SGEN-CFDT se réjouit des choix opérés par la Direction académique, s’agissant de la création de postes en dehors des classes : c’est le cas du dispositif PMQC, de l’accueil des moins de 3 ans, des postes de brigades de remplacement destinés à relancer la formation continue. La création de 2 postes d’enseignants référents, qui s’ajoutent au poste gelé en 2016 est une première réponse aux attentes des personnels et nous avons bien entendu votre intention de poursuivre les créations de postes l’année prochaine.
Néanmoins, le SGEN-CFDT s’interroge quant aux moyens utilisés pour aboutir à ces créations de postes. Les prévisions d’effectifs pratiquées par la DSDEN sont-elles toujours fiables ? Pourquoi trouve-t-on des écarts parfois abyssaux entre les prévisions transmises par les directeurs et celles qui sont retenues par les services académiques ? On est en droit de se demander s’il n’y a pas une volonté de minorer certains effectifs à l’extrême pour dégager une plus grande marge de manœuvre. Si c’est le cas, ce sont les conditions de rentrée pour nos collègues et pour les familles qui seront dégradées.
Autre point : celui des fusions d’écoles. Comme les années passées, elles sont entreprises à marche forcée. Le SGEN-CFDT a contacté les écoles concernées et a constaté que dans la grande majorité des cas, les collègues n’ont pas été consultés. Le dialogue n’existe essentiellement qu’entre les élus des collectivités locales et les services académiques. Nous profitons de ce CDEN pour vous demander, mesdames et messieurs les élus, de commencer par consulter les directeurs, les adjoints et les agents municipaux qui exercent dans les écoles ainsi que les parents d’élèves concernés, avant d’envisager ce type de mesure. Certains directeurs vont devenir responsables de 3 sites avec une seule alternative : quitter l’école si la nouvelle organisation ne leur convient pas. Alors pourquoi se priver de leur expertise ?
La réorganisation du réseau est un grand mot : administrativement, le nombre d’écoles diminue, mais dans les faits, les sites dispersés demeurent, au détriment des conditions de travail des directeurs.
C’est pourquoi le SGEN-CFDT demande à la Direction académique du Calvados de déterminer, en intelligence avec les représentants du personnel, un protocole déterminant les modalités de mise en œuvre des fusions d’écoles, au sein duquel les salariés concernés doivent avoir leur mot à dire, car il est inacceptable que la question des modifications des conditions de travail soient absentes des réflexions.
Dans le second degré, s’agissant de votre proposition de ventilation pour la rentrée prochaine, nous soulignons que vous n’avez pas modifié les seuils d’ouverture de classe (un 29ème élève en 6ème, un 31ème élève pour les autres niveaux). Hors REP, un tiers des collèges est concerné par des classes à plus de 28 élèves. Nous estimons toujours que ce sont des effectifs trop importants pour travailler dans de bonnes conditions, d’autant plus qu’un nombre croissant d’élèves est accompagné d’un AVS en classe, et que les mouvements en cours d’année ne sont pas rares. Les élèves de 5ème de Giberville sont 24 par classe cette année. Définitivement sortis du traitement des REP, ils seront 29 l’an prochain en 4ème. Auront-ils si radicalement changé cet été pour qu’on puisse à ce point dégrader leurs conditions d’accueil ? Le SGEN-CFDT demande au minimum qu’un travail soit mené pour que les seuils tiennent compte du public accueilli.