En introduction
, après les déclarations FSU et Sud, nous avons eu une longue discussion sur le dialogue social.
Si Sud et la FSU avaient boycotté le CTA, en amenant le report d’une semaine, ces deux syndicats ont peu expliqué leur position. Ce sont surtout le SGEN-CFDT et l’Unsa qui ont développé leur inquiétude sur un décalage entre une affirmation par le rectorat d’une volonté de dialogue social, et une réalité où le travail des OS n’est pas facilité (réception tardive des documents, incomplets et complexes) voire ignoré (documents déjà transmis aux établissements, comité techniques départementaux qui pour certains avaient déjà eu lieu, carte des formations déjà décidée avec la région).
Le recteur a affirmé sa volonté de dialogue et symboliquement a modifié à la marge une de ses propositions de répartition des postes sur le premier degré. A notre demande, nous avons reçu l’assurance qu’un groupe de travail serait réuni sur l’implantation des 5 postes de CPE créés pour l’année prochaine.
Evolution des effectifs pour le premier degré et postes de PE à la rentrée 2017
L’académie de Caen est toujours parmi les plus fortes baisses prévues au niveau national (-1,6% sur un an), ce qui fait 1800 élèves en moins. Cette forte décrue des effectifs continuera au moins jusqu’à la rentrée 2019 sur le même rythme. Elle touche tous les départements et tous les niveaux.
Malgré cela, le gouvernement, au nom de la priorité donnée à la ruralité, a décidé de donner 4 postes supplémentaires à l’académie.
Le rectorat proposait une répartition de deux postes implantés dans le Calvados et 2 autres dans la Manche. Après une longue discussion, le recteur a accepté symboliquement de donner un poste à l’Orne, le département le plus rural de l’académie, et seulement 1,5 aux deux autres départements.
Ces postes, auxquels sont additionnés ceux qui résultent de la baisse des effectifs, seront affectés au remplacement (qui seront plus nombreux à cause des 3 journées de formation pour tous sur le cycle 3), au dispositif « plus de maîtres que de classes », et aux décharges de directeurs issues des fusions d’écoles.
Le SGEN a voté pour cette répartition.
Evolution des effectifs dans le second degré et DHG à la rentrée 2017
La stabilité globale cache en fait de grandes disparités : une baisse en collèges (600) et en LP (300), contre une augmentation de 850 dans les lycées généraux et technologiques (LGT). La baisse devrait continuer sur un rythme proche au moins jusqu’en 2019 dans les collèges et dans les LP. Pour les LGT, l’augmentation des effectifs continuera en partie l’année prochaine pour baisser à partir de la rentrée 2019. Globalement, nous perdrons des élèves de 2017 à 2019. L’Orne sera particulièrement touchée.
Malgré la stabilité globale, le ministère a attribué 23 postes supplémentaires d’enseignants à l’académie.
-
5 de ces postes seront répartis entre des lycées « les plus défavorisés », selon des critères pas encore totalement définis (mais liés aux CSP).
-
5 postes seront créés pour des ULIS : 4 en collège (dont sans doute Caumont-l’Eventé et Senghor à Ifs), 1 en lycée (sur les LP de Coutances et Granville).
-
4 postes seront créés au rectorat dans l’équipe du délégué académique au numérique (DAN). Le recteur considère que dans ce domaine, l’académie n’a pas un service suffisant pour apporter une expertise aux collègues et aux établissements. On peut espérer que le DAN sera capable de porter une parole de l’institution face à la région et ses 5 départements qui devraient bientôt s’engager sur une nouvelle plate-forme d’ENT (l’Educ de Normandie actuellement) commune aux académies de Caen et de Rouen. Dans la discussion précédente, le rectorat avait brillé par son manque d’investissement, laissant les collectivités territoriales faire des choix contestables (sur la messagerie par exemple). Le recteur a par ailleurs réaffirmé sa volonté de mettre en place une « université d’été du numérique ».
-
1 poste de directeur opérationnel du campus des métiers de la mer qui se met en place actuellement. Des formations du secondaire sont impliquées dans ce campus.
Les 8 postes restants, ainsi que 6 postes supprimés en LP (baisse des effectifs) et 27 postes supprimés en collèges (pour la même raison) sont transférés aux LGT, avec une petite réserve.
Les postes de CPE (5) n’ont pas été discutés. Un groupe de travail y sera consacré avant le prochain CTA.
Le SGEN est revenu sur la possibilité de bénéficier d’IMP sous forme de décharges horaires si on le préfère, ce qui est prévu par le décret 2014. Le rectorat refuse toujours, sauf cas particulier.
De même, nous avons réclamé que les élèves de 6ème SEGPA soient comptabilisés dans les effectifs de 6ème classique, car depuis cette année ils devraient pouvoir être inclus ponctuellement dans ces classes. Là encore, le rectorat a refusé.
Le SGEN s’est abstenu. Les créations de postes sont positives, mais le refus réitéré de tenir compte des élèves de SEGPA en 6ème nous a empêché de voter pour les propositions du rectorat.
Carte des formations
La situation est assez confuse actuellement. D’une part la région Normandie rediscute la carte des formations en insistant sur l’apprentissage. D’autre part, l’apprentissage public (CFA public) est actuellement en plein questionnement suite à l’incertitude juridique qui existe sur la proratisation des heures payées aux titulaires. Enfin, le contrat de plan régional de développement des formations (CPRDF) va entrer en discussion, avec l’absence de visibilité après mai 2017 sur les axes nationaux (certains candidats se dirigent vers un « tout apprentissage »).
A cela s’ajoute une confusion autour de documents régionaux fautifs diffusés sans mesure par certains syndicats, qui envisagent des fermetures de formation qui n’existent pas !
Les mesures que le rectorat mettra en place :
– ouverture d’un BTS d’analyses biomédicales au LPO Littré d’Avranches ;
– ouverture d’un BTS systèmes constructifs bois et habitat au LPO Les Andaines de La Ferté Macé, actuellement sous apprentissage, qui passe en mixité de public ;
– fermeture du Bac Pro Gestion administration au LPO Littré d’Avranches en contrepartie de l’ouverture du BTS ;
– transformation de la mention complémentaire soudure au LP Doucet de Cherbourg en Cotentin qui passe de niveau V au niveau IV ;
– ouverture au LP Lépine de Caen du Bac Pro 3 ans artisanat et métiers d’art, avec les deux options : tapissier d’ameublement et marchandisage visuel ;
– fermeture au LP Lépine de Caen des 2 CAP 2 ans ameublement en siège et ameublement décor.
Par ailleurs, la transformation des bac pros SEN en SN et ELEEC en MELEC vont amener le rectorat à regrouper les nouvelles premières SN au lycée Tellier de Condé sur Noireau (il y a déjà actuellement toutes les terminales SEN). Les secondes vont rester dans les lycées concernés (Granville, Cherbourg, Dives, La Ferté, Saint-Lô et Condé), éventuellement avec un tronc commun avec les MELEC (Granville, Saint-Lô et Condé).
Les collègues concernés par ce déplacement bénéficieront d’un remboursement de leurs frais de déplacement entre leur « ancien » lycée et Condé pendant 3 ans.
Des inquiétudes subsistent sur les possibilités d’accueil des nouveaux élèves, en particulier dans un internat. Des engagements ont été pris par la région, mais qui restent à confirmer
Le SGEN s’est abstenu.
Une discussion a par ailleurs eu lieu sur la proratisation en CFA. Elle est actuellement de 0,56, et le restera de fait, sous la forme « les heures payées seront les heures faites ». Le SGEN est réintervenu sur ce sujet mercredi 25 janvier lors d’un Corea au Havre. Nous avons eu comme précision que, en attendant qu’une nouvelle manière de faire soit décidée entre la région et les académies de Caen et de Rouen, le rectorat de Caen continuera à utiliser le coefficient de 0,56.
Modification du réseau d’établissements
– Lycée général et technologique et lycée professionnel Arcisse de Caumont de Bayeux
– Lycée général et technologique et lycée professionnel Paul Cornu de Lisieux
– Lycée technologique et lycée professionnel Jules Verne de Mondeville
– Lycée général et technologique et lycée professionnel Alexis de Tocqueville de Cherbourg
– Lycée général et technologique et lycée professionnel Julliot de la Morandière de Granville
– Lycée général et technologique et lycée professionnel Napoléon de L’Aigle
L’essentiel est constitué de fusions administratives entre LGT et LP qui sont sur le même site, avec une direction unique. Cela simplifie la gestion administrative et n’a pas de conséquence directe sur le fonctionnement des enseignements. Cependant, des conséquences en postes sont à prévoir sur les CPE, les documentalistes, les infirmiers, les chefs de travaux (DDFPT) … Cela peut se justifier, mais les collègues concernés devront être accompagnés.
Seul le CA du lycée de Mondeville a émis un vote négatif.
Une fusion de deux collèges (La Bucaille et Charcot à Cherbourg) a été proposée. Ces deux collèges perdent des élèves, sont proches, ont beaucoup de postes partagés et ont déjà une direction unique. Le plus simple serait d’avoir un regroupement sur un seul établissement, ce qui n’est matériellement pas possible dans l’immédiat.
Le rectorat propose donc une fusion administrative, mais deux sites pour les élèves. La fusion permettrait d’envisager une classe bilangue, moins de postes partagés, mais le fonctionnement d’un collège coupé en deux est assez compliqué d’après les expériences connues dans la région (Céaucé-Passais, Honfleur et Guillaume de Normandie pendant des travaux). Les collègues n’ont visiblement pas été associés aux propositions et s’opposent à cette évolution.
Le vote étant sur l’ensemble des fusions proposées, le SGEN s’est abstenu.
Réseau des CIO
A la suite du désengagement du département de la Manche, le rectorat propose de reprendre le CIO d’Avranches à sa charge, en fermant l’antenne de Valognes.
Le SGEN n’est pas par principe opposé à un tel « échange », comme cela s’est déroulé l’année dernière entre Flers et Mortagne. Il est difficilement envisageable de laisser le Sud-Manche sans CIO.
Cependant, le SGEN demande à ce que des démarches soient rapidement engagées par les autorités rectorales pour aménager une permanence sur Valognes, comme cela a été fait sur Mortagne. La situation étant plus compliquée sur la Manche, il faut s’y prendre tôt.
Constatant que rien n’avait été engagé, le SGEN a voté contre
Sécurisation vidéo du rectorat.
Comme bâtiment public, le rectorat est susceptible d’être la cible d’une attaque. Des vidéos de surveillance seront installées, parmi d’autres outils.