Le SGEN CFDT soulignait déjà fortement en 2014 la nécessité de prendre en compte la baisse démographique dans notre académie en toute transparence et demandait que soient maintenues des structures pérennes et de qualité. Force est de constater qu’au-delà des statistiques et des discours alarmistes des autorités académiques, on continue à agir sous la pression de l’urgence. Les leçons du passé concernant les fermetures des collèges Lemière et du Chemin Vert par exemple, n’ont pas été retenues puisque l’annonce de la disparition du collège de Cabourg a été faite par la presse sans aucune concertation avec les personnels et les familles concernés. On la confirme aujourd’hui aux représentants du personnel en comité technique.
L’ouverture en même temps à Cabourg d’un collège privé est le symbole de l’incapacité des autorités rectorale et académique à penser une politique de réseau d’établissements sur le long terme. Depuis 10 ans au moins, le SGEN-CFDT a réclamé auprès des inspecteurs d’académie puis du DASEN une mise à plat de la situation dans ce territoire qui concentrait plusieurs établissements moyens ou petits. On nous répondait qu’il n’y avait pas urgence. Aujourd’hui, sous la pression de la baisse démographique et de la concurrence du privé, le collège public se voit contraint de baisser pavillon. Les recteurs successifs n’ont pas réussi, ou pas voulu, empêcher l’installation de ce collège privé dans une zone où pourtant, on ne manquait pas d’établissements. Au moment où la promotion du vivre-ensemble est devenu une priorité pour notre société, on affaiblit encore dans notre académie la mixité sociale.