Communiqué de la fédération SGEN-CFDT
La Ministre de l’Éducation nationale a présenté, le vendredi 21 novembre 2014, le plan de lutte contre le décrochage scolaire. Deux chiffres indiquent l’urgence de la situation 140 000 jeunes sortent chaque année sans qualification, au total ce sont 620 000 jeunes qui sont dans cette situation.
Certaines annonces concernent des généralisations bienvenues de mesures existant déjà dans les établissements scolaires (référents décrochage scolaire, dispositifs d’accompagnement des parents d’élèves, interventions des partenaires de l’école,..).
Le Sgen-CFDT sera vigilant à ce que les tâches concernant le rôle des enseignants dans la détection et la prise en charge rapide du décrochage ne viennent pas alourdir leur charge de travail. Elles doivent être clairement identifiées, et à ce titre valorisées, comme le permet le décret du 20 août 2014.
L’idée d’un parcours « stagiaire de la formation initiale » est innovante. Ce parcours ne doit pas uniquement être une respiration permise aux élèves proches du décrochage, il doit faire l’objet d’une valorisation lors de l’entrée en formation. Pour le Sgen-CFDT cette mesure a vocation à être généralisée à l’ensemble des élèves.
L’amélioration de l’accueil des élèves dans les établissements scolaires, leur meilleure participation à la vie de leur établissement, vont effectivement dans le sens d’une école de la bienveillance, mais cela ne suffira pas à mettre un terme aux sorties sans qualification.
Pour le Sgen-CFDT la lutte contre le décrochage nécessite de repenser la scolarisation de tous les élèves à travers la notion de parcours. Parcours qui se construiraient progressivement, à des rythmes différents selon les possibilités des élèves, et qui seraient validés progressivement par l’obtention de modules successifs. Ces mesures ne doivent pas être réservées aux élèves ayant connu un premier échec.