Les décisions se prennent actuellement
Le Comité Technique Ministériel (CTM) s’est réuni avant les vacances de Noël. A l’ordre du jour, entre autres, la préparation de la rentrée 2015… Déjà ? L’Education Nationale est une grosse machine, il lui faut du temps pour se mettre en route ! Les créations et suppressions de postes, notamment, doivent pouvoir être anticipées, et préparées fin janvier début février dans le second degré. Pour le premier degré, ce sera différent cette année, car ces annonces devront attendre la fin des élections locales (conseillers départementaux, ex conseillers généraux), soit début avril 2015.
Globalement, des suppressions
Dans le premier degré, les évolutions sont de -0,51% pour le nombre d’élèves et -0,44% pour les postes enseignants, soit 29 postes supprimés.
Pour le second degré, les évolutions sont de +0,04% pour le nombre d’élèves et -0,12% pour les postes enseignants, soit 10 postes supprimés.
On aura à la fin du mois de janvier la ventilation entre les départements et entre les établissements (collèges et lycée et LP).
Pourquoi ?
Notre académie perd encore des élèves. Depuis 10 ans, le Calvados, la Manche et l’Orne cumulent 3,6% de perte d’effectifs, alors qu’elle n’est que de 0,6% au niveau national Ces chiffres bruts ne font pas apparaitre un fait important de la rentrée 2014 : l’académie a accueilli moins d’élèves que prévu (-1,06% contre -0,24% de prévision dans le premier degré et -0,31% contre +0,25% de prévision dans le second degré). Cette rentrée s’est donc déroulée avec un meilleur taux d’encadrement qu’espéré, et ce surplus sera absorbé à la rentrée 2015.
De plus, un nouveau classement des académies a été adopté par le ministère pour répartir les postes. Pour « donner plus à ceux qui ont le moins », les critères concernant les difficultés sociales et territoriales prennent plus de poids à côté du nombre d’élèves. Au lieu de 4 catégories d’académies, on passe à 15 ! Et ce nouveau classement est plutôt défavorable à notre région.
Bref, alors qu’au niveau national, on aura une augmentation du nombre de postes, l’académie de Caen va en perdre. Il ne s’agit pas de suppressions massives certes, mais cela s’ajoute à toutes les pertes des années précédentes. Et malheureusement, la situation démographique ne va s’améliorer dans les années prochaines.
Chez les non-enseignants, la stabilité.
Une dernière donnée importante, l’académie reçoit 7 postes de CPE. Cependant, comme l’an passé, une partie de ces postes servira certainement à effacer le surnombre, des postes de CPE qui avaient été créés au-delà des moyens attribués par le ministère. Il en reste 5 dans l’académie de Caen …
Pour tous les autres corps (administratifs, COP, infirmiers scolaires, etc) il n’y a ni création ni suppression de poste.
Le calendrier dans les établissements.
C’est en ce moment que les premières indications d’éventuelles suppressions de postes arrivent auprès des collègues. Cependant, il faut dès maintenant cadrer les choses :
– Les DHG (le nombre d’heures enseignants déléguées à chaque établissement) arriveront dans les établissements fin janvier – début février. Nous les mettrons sur notre site (espace adhérent) au fur et à mesure.
– Le conseil pédagogique, puis le CA (et entre les deux en théorie la commission permanente) doivent se mettre d’accord sur le nombre de classes, les options, les priorités de l’établissement. Ce n’est donc pas le chef d’établissement qui décide seul, contrairement à ce que certains veulent faire croire. Ces différentes réunions devraient se dérouler au retour des vacances de février, éventuellement juste avant. Le détail des diverses compétences depuis 2010 ici, et les quelques changements concernant le Conseil pédagogique ici.
– Les DASEN et le recteur peuvent annuler des demandes de suppression de poste (ou au contraire en ajouter). Ce n’est pas rare, mais c’est en général lié à des organisations de services partagés. Les décisions se prendront dans la première quinzaine du mois de mars.
– Les collègues dont le poste sera malheureusement supprimé devront participer au mouvement intra qui commencera le 18 mars (voir ici les priorités pour le choix du collègue victime d’une carte scolaire). Les victimes seront officiellement prévenues par le rectorat même si le choix revient au chef d’établissement.
Evidemment, à chacune de ces étapes, les adhérents peuvent demander aide et conseil au SGEN-CFDT de Basse-Normandie.