Déclaration intersyndicale SGEN-CFDT,SNES-FSU, SNASUB-FSU, UNSA au CT académique du 13 novembre 2015
Monsieur le recteur
Depuis plusieurs années, le risque est connu d’un désengagement des Conseils départementaux des CIO qu’ils avaient auparavant l’obligation de financer. Que ce soit au niveau national, avec les discussions « métier » du Groupe de travail 14 sur les personnels d’orientation, ou au niveau académique à travers les différentes audiences demandées par nos organisations, cette possibilité a été évoquée. A chaque fois, au niveau ministériel comme au niveau rectoral, la nécessité de travailler en concertation avec les personnels a été actée.
En effet, la gestion d’un tel risque nécessite une préparation en amont pour trouver des solutions sereines à un éventuel désengagement et pour continuer à ce que le service public offert par les CIO continue à fournir une couverture régulière du territoire académique.
Force est de constater que pour l’instant, ce dossier semble avoir été géré par le rectorat dans l’improvisation. Nous avons reçu en préparation à ce CTA des documents préparatoires à la limite du bricolage (oubli du CIO de Lisieux dans le premier) qui font état d’un « critère retenu dans l’académie » dont on ne sait pas d’où il sort et de propositions de fermetures de CIO, qui varient d’ailleurs d’un document à l’autre avec une cohérence qui reste à trouver. Aucune concertation préalable n’a eu lieu. Le CTA sert à donner un avis, positif ou négatif, sur une proposition rectorale. Ce n’est pas un lieu de discussion technique où sont découverts les éléments d’un dossier, dont certains éléments, comme une lettre du Conseil départemental de l’Orne, sont annoncés quelques jours avant.
Nous demandons, pour que maintenant ce dossier soit pris dans le bon sens et sérieusement :
– un groupe de travail avant toute décision en CTA.
– Une exploration complète des possibilités alternatives au désengagement éventuel des Conseils départementaux, avec une priorité faite aux solutions qui maintiennent le réseau tel qu’actuellement.
– Une exploration complète des conséquences de ces changements sur les personnels.
Cette politique de diminution des services publics est liée à la politique de baisse budgétaire dont sont victimes les collectivités territoriales mais aussi de recherches d’économie à l’éducation nationale. A l’opposé, nous demandons le maintien des trois CIO sur la sellette (Flers, Valognes et Caen) et une étude pour pérenniser le réseau des CIO dans l’académie de Caen.
Sur un dossier où une partie des décisions échappe à l’Education nationale, où les acteurs locaux ont une large part de décision et où les enjeux sont importants, en particulier pour les publics qui sont les plus éloignés de l’Ecole, il serait largement préférable que tout le monde travaille dans le même sens. Cela ne sera pas possible si les personnels sont constamment mis devant des faits accomplis.