Le ministère vient de sortir un décret et un arrêté créant une prime de 1000 euros donnée, sous certaines conditions, aux stagiaires enseignants et CPE.
Pour en bénéficier, il faut :
–avoir un demi-service d’enseignement (de 8 à 10h pour un certifié par exemple) ;
– ne pas avoir son établissement d’enseignement dans la même commune que l’ESPE (donc Caen) ;
– ne pas avoir son établissement d’enseignement dans l’agglomération caennaise.
– ne pas habiter dans la même commune ou agglomération que l’ESPE.
Cette prime peut paraître intéressante, mais elle ne le sera pas pour tout le monde. Cette prime exclut tout autre remboursement de frais de déplacements pour venir en formation à l’ESPE.
Ainsi, quelqu’un qui habite près de Caen sera plutôt gagnant, car ses frais de déplacement réels seront moins élevés que 1000 euros.
Par contre, un stagiaire habitant Cherbourg ou Alençon sera perdant : les frais remboursés par l’administration selon le barème habituel auraient été plus élevés.
On peut imaginer que globalement, le ministère espère que cela lui coûtera moins cher.
Cette mesure est certes un mieux par rapport aux situations passées, quand les formations hebdomadaires à l’IUFM, avant la mastérisation, n’étaient pas du tout prises en compte pour les frais de déplacement. Durant la mastérisation, la question ne se posait pas réellement, car les formations étaient en nombre très limité.
Cependant, il y a une différence de traitement entre les titulaires et les stagiaires.
Certes, l’état des finances publiques peut expliquer que le gouvernement cherche à faire des économies, mais il n’est pas équitable de les faire sur le dos de ceux qui ont les plus faibles salaires !
Pour les stagiaires qui ne sont pas à mi-service et pour ceux qui sont sur plusieurs établissements, les frais de déplacement sont remboursés selon les critères habituels. Voir sur ce lien les modalités.