La réforme du collège ne rentrera en application qu’à la rentrée prochaine. Cependant, c’est cette année que les conditions de sa mise en place se décideront, à travers les formations des personnels mais aussi en fonction des organisations d’établissement qui seront décidées.
Les objectifs de la réforme sont soutenus par le SGEN-CFDT, et un certain nombre d’innovations correspondent à ce que nous demandions. Cependant, paradoxalement, notre inquiétude est réelle sur la capacité de l’institution à laisser mettre en place ce qui en fait le fond : changer le rapport des élèves à l’apprentissage et à l’Ecole, stopper le déterminisme social et faire réussir tous les élèves, donner l’initiative et l’autonomie pédagogique aux équipes enseignantes.
Le grand danger est que la réalité de l’organisation des services enseignants, des horaires de bus ou de cantine, la complexité de la confection des emplois du temps, que tout cela prenne le pas sur les objectifs. Sans parler de l’opposition de principe orchestrée par certaines organisations syndicales qui risque de pousser des collègues à refuser tout engagement dans cette réforme, au risque d’obliger les chefs d’établissement à l’imposer d’autorité à minima.
Un texte court de Philippe Meirieu sur ce lien présente clairement les conditions pour qu’une telle réforme réussisse.