Communiqué de presse de la fédération
Alors que les négociations métiers ont acté des avancées significatives pour nombre de personnels, les enseignants du second degré restent enfermés dans un statut dépassé qui n’est capable ni de les protéger ni de valoriser leur travail réel. Du fait de l’incapacité de l’organisation syndicale majoritaire à assumer la nécessaire évolution du décret de 1950, les négociations n’ont pas été conclues en décembre. Les personnels seront donc privés, à la rentrée 2014, des mesures positives contenues dans les propositions ministérielles initiales.
Aujourd’hui, le décret de 50 dévalorise le travail enseignant.
Il empêche la reconnaissance des tâches faites par nombre de collègues sur la base du bénévolat, en rejetant à l’extérieur du service ce qui ne relève pas de l’enseignement programmatique. Rédigé il y a plus de 60 ans, il est, de plus, incapable de réguler les conditions d’exercice d’un métier qui s’est profondément diversifié et complexifié.
Le Sgen-CFDT considère, par contre, que le projet ministériel constituait un premier pas vers une redéfinition du métier enseignant. Il avait, au moins, le mérite d’écrire le réel et de reconnaître l’ensemble des missions des personnels. De plus, la création d’indemnités pour rémunérer les tâches spécifiques exercées sur la base du volontariat et la pondération des heures effectuées en cycle terminal permettaient un réel progrès en matière d’équité et de transparence.
Dans le meilleur des cas, ces avancées sont reportées à la rentrée 2015 alors que les personnels auraient pu en bénéficier dès cette année.
Quel que soit le devenir des discussions qui reprennent, le Sgen-CFDT continuera à revendiquer, au-delà des propositions ministérielles, la possibilité de reconnaître, par des réductions de service, certaines missions dans les établissements, le plafonnement des heures supplémentaires et l’inclusion de la formation continue dans le service.