À l’occasion de cette rentrée, fidèle à son choix d’un militantisme syndical constructif, le Sgen-CFDT Normandie saisit tous les espaces de dialogue avec l’administration pour porter ses revendications. Tour d’horizon…

Avec la cheffe de cabinet du ministre de l'Éducation nationale

Le samedi 3 septembre, le ministre Pap Ndiaye est venu en Seine-Maritime pour l’inauguration du groupe scolaire Sadako Sasaki. L’occasion pour notre syndicat d’un temps d’échange d’une heure avec madame Rubinstein, sa cheffe de cabinet.

Nous avons porté trois problématiques nationales et une locale :

  • La question des contractuel·le·s, abordée trop souvent de manière caricaturale. Ils et elles ne sont pas là pour prendre la place des titulaires, mais pour occuper les postes pour lesquels l’administration n’en a pas trouvé. Leurs conditions de formation, de rémunération et de travail se posent autant que pour les fonctionnaires.
  • L’attractivité des métiers, avec deux axes forts attendus : un pas de géant pour les rémunérations, un autre pour les conditions de travail. Il est urgent que cela se concrétise pour garantir un service public d’éducation de qualité.
  • Les projets de réforme pour la voie pro (déjà impactée en 2010 puis 2019) et le collège (réformé en 2016). Pour que cela ait du sens, ces projets doivent être construits avec les personnels. Il faudra se donner du temps pour la réflexion, se donner du temps pour la construction, se donner du temps pour la formation. Stop à la réformite !
  • La fusion des académies normandes, qui devient de nouveau un sujet d’inquiétude à l’approche du mariage définitif le 1er janvier prochain, pour les personnels des rectorats en particulier. L’académie de Normandie fonctionnera longtemps encore avec deux pôles, le ministère ne devra pas l’oublier trop vite et maintenir une attention particulière pour la seule académie où la loi NOTRe a été réellement déclinée.

Parmi les réponses apportées, d’abord le fait que ces problématiques étaient identifiées, déjà évoquées au niveau national. Et qu’il y a une véritable envie de construire : sur les AESH, pour qui il faut une attention  particulière en cette période d’inflation notamment ; sur des projets locaux pour répondre à des problématiques locales (un des marqueurs du Sgen-CFDT). Le ministre dit ne pas vouloir faire de réforme d’égo, mais nous avons en mémoire que son prédécesseur avait dit la même chose à son arrivée… Il nous faut des actes plus que des mots.

Avec le secrétaire général de l'académie de Normandie

De nombreux sujets abordés le lundi 12 septembre avec monsieur Diaz, secrétaire général, madame Grèverie, son adjointe au budget, monsieur Foselle, son adjoint aux ressources humaines, et monsieur Mussard, chef de la Division des Examens et Concours (DEC). Quelques retours…

  • Nous avons pu prendre le temps, avec monsieur Mussard, de revenir sur les convocations surprenantes pour la correction du DNB 2022. L’algorithme de l’application Imagin, qui a bien tourné sur le périmètre de Rouen, a renvoyé des réponses parfois un peu délirantes à Caen (enseignants devant faire 220 km et 3h de route dans la journée pour corriger). Le chef de la DEC reconnait que l’édition 2022 n’était pas partout satisfaisante, et qu’un travail sera mené sur le nombre de centres de correction et leur localisation pour 2023.
  • Sur les déplacements des contractuel·le·s, nous avons remis l’ouvrage sur le métier, suite à nos interventions en comité technique académique et notre audience le 16 mai dernier. Si les responsables de l’administration reconnaissent qu’il y a un véritable sujet, l’absence de fléchage budgétaire pose une vraie difficulté pour engager la réflexion sur une prise en charge des déplacements par l’académie, qui pourrait ne pas être soutenable financièrement. Il faut faire ricocher nos galets jusqu’au ministère (nous en avons parlé le 3 septembre, voir ci-dessus).
  • Évaluations d’écoles et d’établissements : avec des conditions de travail dégradées, toute nouvelle consigne ministérielle peut vite être boudée par les personnels. Au Sgen-CFDT, nous pensons que l’auto-évaluation des besoins d’une équipe précise dans un établissement précis sur un territoire précis peuvent permettre de construire les réponses les plus adéquates, bien plus parfois qu’une décision ministérielle. Pour cela, nous avons revendiqué que seules les équipes volontaires s’engagent sur le sujet pour démarrer, et qu’elles le fassent avec un véritable accompagnement, avec du temps pour le faire, et avec une rémunération supplémentaire lorsqu’il n’a pas été possible de dégager du temps.

Avec la DASEN du Calvados

Double audience avec madame Fellahi, DASEN du Calvados, et madame Lay, secrétaire générale, puisque nous avons porté des questions « premier degré » le 30 août et des questions « second degré » le 31 août.

  • Concernant les compétences partagées entre l’Éducation nationale et le Conseil départemental, nous avons pointé les difficultés récurrentes rencontrées par les collèges de la couronne sud de Caen, trop souvent en sureffectifs, et avancé l’idée qu’une révision de la carte scolaire ne serait qu’un pansement sur une jambe de bois. La véritable réponse ne peut passer que par un investissement de la collectivité territoriale sur cette zone (« ces » zones avec l’est de Caen ?) en développement démographique. Nous envisageons un travail de fond avec les personnels, les parents d’élèves, les maires des communes concernées…
  • À propos de l’attribution des moyens de deuxième phase (compléments de DHG en juin), nous avons posé la question d’un déblocage systématique de 29 heures pour l’ouverture d’une division, que ce soit en janvier/février ou en juin. La DASEN répond que ses services mènent toujours un travail fin, et que le « systématique » leur est régulièrement reproché. Cette réponse ne nous satisfait pas, les établissements en capacité d’ouvrir une division avec moins de 29 heures n’étant pas la norme, et que l’adage « qui peut le plus peut le moins » est rarement démenti.
  • Nous avons aussi porté la question de l’enseignement des langues à diffusion restreinte (arabe et chinois dans le département), qui est parfois plombé par des décisions de gestion plus que par des choix pédagogiques. La rectrice a affirmé haut et fort son attachement au sujet lors d’un groupe de travail le 16 décembre 2021 et en portant les langues vivantes comme priorité académique lors de la rentrée des personnels de direction en août 2022… Pour que ce soit vraiment le cas, il faut là aussi le traduire par des actes et pas seulement par des mots.
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