logo 1Les nuages commencent à s’amonceler au-dessus du gouvernement. La fonction publique dans son ensemble est malmenée et va le faire savoir. Dans notre domaine, le pilotage du ministère de l’Education nationale commence à poser problème. Si notre ministre parade dans les médias, le ministère n’est pas en ordre de marche. Cela touche en particulier les personnels, qui semblent être devenus une donnée secondaire. Si contrairement à ce que certains disent dans les médias, le PPCR n’est pas menacé dans son existence (les nouvelles grilles pour les enseignants entrent en application ce mois-ci, les textes réglementaires avaient été publiés par l’ancien gouvernement), sa mise en place sera sans doute étalée dans le temps. Des textes d’application du PPCR qui sont bouclés attendent la validation politique du ministre, validation qui ne vient pas. Les discussions sur la classe exceptionnelle ont pris du retard. La CFDT proteste contre ce non-respect de la parole donnée, mais il est devenu difficile de trouver un interlocuteur crédible !

Des sous !

Mise en place du PPCR : reclassement pour tous

Si vous avez eu la curiosité d’aller voir sur Iprof cette semaine, vous avez pu voir que vous avez été reclassé au 1er septembre 2017. C’est la mise en place d’une nouvelle étape du PPCR : la mise en place des nouvelles grilles d’échelons. Pour beaucoup, cela signifie un reclassement à l’échelon supérieur. Pas tout le monde non plus, il ne faut pas exagérer !

Pour vérifier qu’il n’y a pas d’erreur (en particulier dans l’ancienneté reprise en compte), vous pouvez consulter sur notre site la règle commune.

Sinon, une page plus complète sur le site fédéral.

Cependant, il ne faut sans doute pas trop compter sur une prise en compte dès la paye du mois de septembre. Au mieux en octobre …

 

Enseignants SEGPA, EREA, Uliss et référents handicaps : des progrès indemnitaires

Les nouvelles indemnités pour les enseignant.e.s spécialisé.e.s des premier et second degré exerçant dans certaines structures de l’enseignement spécialisé et adapté sont effectives depuis le 1 septembre 2017 (elles avaient été actées dès juillet 2016 !). Pour les PE, il s’agit de leur donner le bénéfice de l’ISAE dont ils étaient exclus auparavant. Une nouvelle indemnité est instituée en remplacement des heures de coordinations et de synthèses pour les personnels spécialisés des premier et second degrés exerçant dans l’enseignement adapté.

Une nouvelle indemnité de fonction particulière est allouée aux enseignants du second degré détenteur d’un certificat professionnel pour remplacer les heures supp données pour la coordination.

Le détail technique des mesures sur SGEN+.

Une explication plus « politique ».

Enfin les référents handicap, une indemnité IMP est accessible (voir ici).

 

Grève fonction publique le mardi 10 octobre

Les attaques de la part du gouvernement se multiplient : gel du point d’indice jusqu’à nouvel ordre, journée de carence à partir de janvier, CSG alourdie aussi à partir de janvier, qui sera au mieux compensée (et encore ce n’est pas sûr) alors qu’elle correspondra à une augmentation pour les salariés du privé. Rappelons que le programme du candidat Macron promet 120000 postes de fonctionnaires supprimés.

Par contre, une promesse du même candidat, celle d’augmenter le pouvoir d’achat des fonctionnaires, n’est pour l’instant clairement pas respectée.

C’est pour cela que l’ensemble des organisations syndicales de la fonction publique appelle à un mouvement le 10 octobre 2017.

Voir l’appel

 

Un ministre (et son ministère) de plus en plus problématique

 

Un lobbyiste arrivé comme ministre par effraction ?

Sur ce lien, un rappel historique de Claude Lelièvre. Sa comparaison avec d’autres ministres issus de la haute fonction publique est intéressante. Cependant le parallèle qui paraît de plus en plus devoir se faire est celui avec Claude Allègre : un ministre qui devait sa place à sa réputation d’expert dans le domaine de l’enseignement et de la recherche et qui affichait un mépris pour le monde enseignant et ses représentants syndicaux.

 

Nouveaux programmes : une rupture de confiance

Le ministre avait annoncé qu’il ne les remettrait pas en cause. La promesse n’a pas fait long feu. A la façon « Jean-Michel Blanquer », c’est-à-dire que l’on présente les choses comme une simple évolution. Cependant, comme pour la réforme du collège, les conséquences vont bien au-delà des annonces (déjà problématiques) sur le Français et les Maths.

D’une part, cette annonce qui est faite dans une interview remet en cause le rôle du Conseil supérieur des programmes qui n’a évidemment pas du tout été consulté. Ne parlons évidemment pas des enseignants ou des corps d’inspection. D’autre part, aucune évaluation des nouveaux programmes n’a eu lieu, ce qui est logique puisqu’ils sont entrés en application depuis un an seulement. Cela n’empêche pas notre ministre de juger qu’ils ont donné lieu « à des résultats mitigés », faisant croire qu’il s’appuie sur des études sérieuses !

En fait, on est prié de croire au génie de Monsieur Blanquer. Ou alors aux sondages, car il revendique que ses décisions y trouvent une légitimité contestée par ailleurs.

L’article du Café pédagogique.

 

La mixité sociale est la meilleure garantie de réussite pour tous (y-compris pour les meilleurs)

Une étude québécoise confirme ce qui a déjà été largement démontré (voir la mise au point de Pierre Merle diffusée la semaine dernière). Diversifier les établissements, c’est-à-dire y multiplier les options, attise la concurrence et finit par homogénéiser les établissements. La réussite scolaire globalement se détériore.

Le même phénomène s’est produit en Suède depuis une décennie, où la politique favorable à l’école privée au début des années 2000 a largement dégradé les résultats PISA de ce pays, passé de modèle à des résultats médiocres (voir ici).

 

Autres informations

 

Fermeture de deux collèges dans le Calvados

Si ce type de décision n’est pas en soit surprenante, vue la baisse démographique que connaît notre académie, la méthode est contestable. D’autant plus que le Conseil départemental n’en est pas à son coup d’essai : Cabourg, Lemière ou Albert-Jacquart ont été fermés dans la douleur. Aucune conception globale, cohérente ou prévisionnelle n’est mise en avant par le département. Les décisions sont annoncées brutalement, les principaux intéressés (parents et personnels) sont mis au courant par la presse.

Les autorités académiques, tout en déplorant le fait, ne font rien pour le changer. Il n’existe aucune volonté de créer un plan alternatif. Certaines organisations syndicales préfèrent rester dans la dénonciation (il est plus payant électoralement de dénoncer et de sortir les bannières) et ne pas prendre leurs responsabilités. Le SGEN se retrouve bien seul à demander un groupe de travail et une planification des effets de la baisse démographique sur les écoles et les collèges.

Le communiqué de presse du SGEN.

 

Inscription aux concours, recrutements réservés et examens professionnels d’avancement de grade (session 2018).

Cela concerne les personnels enseignants, d’encadrement et administratifs, sociaux, de santé et des bibliothèques.

Inscriptions jusqu’au 12 octobre.

Le détail est accessible sur ce lien.

 

Devoirs faits

Le ministère a publié un guide bienvenu (sur ce lien). Un éclairage du SGEN.

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