Communiqué de presse fédéral du 9 décembre 2013

ZEPEn annonçant vendredi, à la surprise générale, la fin des discussions sur les CPGE, Vincent Peillon met en difficulté les organisations syndicales qui avaient joué le jeu du dialogue social et refusaient la perspective du statu quo. Car si la négociation sur les services est terminée, les problèmes soulevés par l’évolution des services en classes préparatoires demeurent.

La question de la cohérence reste posée par les collègues à qui on demande de remplir leur classes et à qui on semble reprocher d’y travailler

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La question de l’équité reste posée par une réforme qui traite de la même manière des collègues dont les situations sont extrêmement diverses.
Enfin, la question du devenir des classes préparatoires et de leur place dans l’Enseignement Supérieur reste posée.

L’Éducation nationale ne peut continuer à demander aux enseignants d’œuvrer au rapprochement avec l’université tandis qu’elle les maintient, par la définition de leur service, dans l’enseignement secondaire.

Les professeurs de CPGE payent aujourd’hui « chèrement » un statu quo faussement protecteur et désormais intenable, y compris pour l’opinion publique.

Depuis longtemps, le Sgen-CFDT réclame, souvent bien seul, que l’on sorte enfin de la dualité du système d’enseignement supérieur français et que l’on travaille au rapprochement des classes préparatoires et des universités. Ce chantier ne peut plus être différé aujourd’hui. Il faut sortir d’un système de concurrence absurde qui pénalise les premiers cycles universitaires en leur retirant les meilleurs élèves, et expose les collègues travaillant en CPGE au ressentiment des uns et des autres. Nous ne pouvons plus faire l’économie de cette mise à plat.

C’est pourquoi le Sgen-CFDT, seul encore une fois lors du groupe de travail du 2 décembre, a demandé l’ouverture d’un groupe de travail sur les classes préparatoires pour aborder ces questions de fond. Cette revendication reste, plus que jamais, d’actualité. Le Sgen-CFDT se donnera les moyens de la faire aboutir.