Communiqué de presse de la fédération SGEN-CFDT.
Le Sgen-CFDT apprécie la proposition faite par le Conseil Supérieur des Programmes de lier l’attribution du DNB à la validation du socle commun. Il souscrit au principe de non compensation entre les blocs de compétences.
Mais le processus dessiné pour cette validation reste un grand barnum difficile à mettre en place : quel besoin de maintenir une épreuve écrite définie nationalement au côté d’épreuves certificatives conçues sur le modèle chronophage du CCF en lycée ? Deux projets défendus devant un jury suffiraient à évaluer les acquisitions des élèves, pour peu qu’ils soient conduits pendant la durée du cycle et dans un cadre interdisciplinaire.
Plus généralement, si le CSP distingue bien 3 modes d’utilisation de l’évaluation (activité constitutive de l’enseignement et de l’apprentissage, certification et préparation des choix de l’élève), il est regrettable de les mettre sur le même plan « tout au long de la scolarité obligatoire », à l’opposé de la logique du socle commun.
Pire, l’évaluation constitutive des apprentissages est, pour le Sgen CFDT, mal comprise. En effet, il est question de mesurer des niveaux en référence à une norme, là où la logique des apprentissages voudrait que l’on mesure des acquisitions.
On est, en tout cas, loin de la révolution annoncée (ou brandie comme un chiffon rouge) dans les médias. Le Sgen-CFDT espère que la conférence sur l’évaluation des élèves aboutira à des pistes plus affirmées et des choix politiques courageux pour qu’enfin notre système éducatif soit bien au service de la réussite de tous.