Le Sgen-Cfdt a participé à une rencontre inter-syndicale lundi 25 novembre durant laquelle les syndicats Snuipp, SUD-Education, CGT-Educ’action et FO ont décidé d’appeler à faire grève le 5 décembre pour obtenir la suspension immédiate de la réforme des rythmes scolaires.

Le Sgen-Cfdt n’appelle pas à faire cette journée de grève car il est opposé au maintien de la semaine de 4 jours et souhaite la généralisation de la semaine de 4,5 jours. Mais pas à n’importe quel prix !

 

La mise en place de cette réforme génère des situations très diverses jugées différemment selon les collègues concernés.

Dans de nombreux cas, ces derniers vivent une semaine plus chargée. Le temps de déplacement supplémentaire a réduit « le temps pour soi ». Le temps de concertation est insuffisant pour résoudre les problèmes qui se posent au quotidien. Le Sgen-Cfdt revendique 23 heures devant élèves.

 

La nouvelle semaine est souvent mal vécue par les collègues de maternelle qui la trouvent peu adaptée à l’âge des enfants. Le Sgen-Cfdt demande pour les enfants de maternelle, en particulier pour ceux de petite section, la possibilité de déroger à cette organisation.

 

Dans l’élaboration des projets d’organisation du temps scolaire (POTS), le Dasen retient en priorité celui qui est formulé par la collectivité locale. Le Sgen-Cfdt demande au Ministère que l’avis du Conseil d’École, qui devrait être consulté sur ce point, soit déterminant dans la décision finale .

 

Le retour à 4.5 jours s’est traduit par une baisse de revenus indéniable tandis que le point d’indice reste gelé depuis 4 ans. * Si elle constitue une avancée notoire, l’ISAE de 340 € a vocation à se rapprocher de celle que touchent les collègues de collèges et lycées (environ 1200 €). Le Sgen-Cfdt revendique l’égalité entre premier et second degré.

 

Pour le Sgen-Cfdt, la grève du 5 décembre ne permettra pas d’avancer sur ces questions. Les médias l’interpréteront comme un mouvement de rejet sans nuance de la réforme des rythmes, les questions salariales qui doivent être traitées séparément passeront inaperçues.

C’est pourquoi le Sgen-Cfdt, même s’il comprend les raisons du mécontentement, n’appellera pas à cette journée de grève.

 

*Exemple : une collègue travaillant à une trentaine de kilomètres de son domicile (situation fréquente chez de jeunes PE…), doit laisser ses 2 enfants à une nourrice pour les conduire dans leur école, aller les chercher le midi et leur donner un repas. Le surcoût lié à la matinée supplémentaire par rapport à 2012/2013 s’élève à environ 900 € par an (dont les frais de carburant qui atteignent 350 €).

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