Il est indéniable que depuis quelques années, les relations sociales se tendent dans notre pays. Le mouvement des “gilets jaunes” l’a mis spectaculairement au jour. Les inégalités progressent, comme le sentiment d’exclusion. La défiance envers toute forme d’autorité, qu’elle soit politique, morale, professionnelle (pour les journalistes par exemple) ou scientifique est devenue pour certains une norme. Certains partis proposent des solutions radicales. Des groupes prônent une violence qu’ils trouvent légitime quand elle va dans leur sens.

La CFDT, et le SGEN tout autant, refusent cependant toute idée d’utiliser la violence comme outil d’action politique ou syndical. Nous sommes aujourd’hui dans une société profondément démocratique, où les moyens de contestation sont reconnus et légitimés. Certes, il y a souvent des blocages, et des changements qui paraissent essentiels et qui font consensus, comme l’égalité hommes/femmes, la lutte contre le changement climatique ou la réduction des inégalités, ne se font parfois pas aussi vite que nous le désirerions. Cependant la violence est une impasse. Elle n’améliorera pas la situation et au contraire, utilisée par des groupes dont le caractère démocratique est sujet à débats, elle risque de détériorer la situation et de mettre fin à des droits essentiels.

Le SGEN-CFDT condamne donc par avance toute violence, d’où qu’elle vienne, dans la séquence tendue qui s’annonce à partir du 5 décembre.

 

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