Le comité technique ministériel s’est déroulé hier 18 décembre à Paris.

Les chiffres des créations et suppressions de postes par académie ont donc été transmis aux organisations syndicales.

Pour l’académie de Caen, le premier degré perdra 43 postes (pour une prévision de 2184 élèves en moins). Le second degré perdra 78 postes (pour une prévision de 664 élèves en moins).

Sur ces derniers 78 postes, 5 sont redonnés en heures supplémentaires. Ces 5 suppressions ne sont donc pas le résultat de la baisse du nombre d’élèves, mais d’un choix politique de baisser le nombre d’enseignants, qui devront travailler plus longtemps.

Les personnels administratifs ne subissent aucune baisse. Il s’agit sans doute d’un choix ministériel de sanctuariser les postes durant les opérations de fusion des deux académies de Caen et de Rouen.

Les autres catégories de personnel ne subissent aucune modification (CPE, PsyEN, infirmières …).

Des postes d’AESH sont créés, mais nous n’avons pas le détail par académie.

 

Analyse rapide

Ces suppressions de postes sont en lien avec une baisse démographique (indéniable) et avec un rééquilibrage entre le second et le premier degré, plus problématique : si le premier degré est depuis longtemps le parent pauvre de l’Education nationale, et que le taux d’encadrement doit être amélioré, rien ne justifie que cela se fasse aux dépens du second degré.

Les suppressions de postes dans le second degré restent en deça des deux années précédentes : 87 en 2018119 en 2019. On arrive cependant à 327 postes en 3 ans, alors que durant le quinquennat précédent, le solde avait été positif. L’opération de transformation de postes en heures supplémentaires, qui nous avait coûté 41 l’année dernière, est beaucoup moins douloureuse cette année (5 postes), même si le principe en est renouvelé (et toujours inacceptable). Chez les administratifs, après plusieurs années de suppressions, le ministère a préféré jouer l’apaisement. C’est compréhensible après le mouvement massif des personnels des rectorats de Caen et de Rouen au printemps, qui a eu pour conséquence le départ du recteur Rolland.