<< Anne Hidalgo : l'élève qui écrit très gros sur sa feuille (enfin son site) car elle n'a pas beaucoup de choses à dire sur le sujet, mais comme il n'y a pas de bêtises, ça passe. >>

Un départ raté

Anne Hidalgo avait lancé une opération séduction auprès des enseignants dès le début de sa campagne en promettant de doubler leur salaire ! Ce qui en avait fait rêver ricaner plus d’un-e. Mais, depuis, sa proposition a fait « pschitt » : elle est devenue floue et moins ambitieuse puisqu’il ne s’agit plus que d’élever le salaire au niveau moyen des cadres, en priorité pour les débuts de carrière. Effet de manche médiatique à part, que propose-t-elle ?

Un milieu de course un peu flou

Dans ses mesures phares, Anne Hidalgo promet des « états généraux de la pédagogie » pour favoriser les pédagogies ouvertes, inclusives et collaboratives (nous n’en saurons pas plus). Elle désire également développer, par différents dispositifs, la place de l’art et de la culture dans l’éducation. L’enseignement civique sera renforcé, ainsi que la lutte pour la laïcité et contre le harcèlement scolaire. Comme on dit, ça ne mange pas de pain.

 

La maire de Paris semble concentrer ses propositions sur l’amélioration du parcours des jeunes. Chaque département devra instaurer un « plan mixité » pour combattre la ségrégation scolaire, qui peut passer par la modification de la carte scolaire. Parcoursup sera supprimé pour faire place à un accompagnement personnalisé et des places seront créées dans les filières sous tension. Pour les jeunes décrocheurs, il y a aura la mise en place d’un accompagnement sous forme de « mentorat » (mélangeant « cadre associatif structurant et suivi éducatif et parental adapté »).

Un final plus ambitieux

La candidate socialiste met également en avant un nouvel objectif éducatif, qui poursuit et complète l’ambition d’amener 80 % d’une classe d’âge au bac, objectif voulu par Jean-Pierre Chevènement en 1985, devenu depuis une réalité : elle souhaite que 60 % d’une classe d’âge soit diplômé de l’enseignement supérieur contre 38 % aujourd’hui. Pour cela, elle veut généraliser l’alternance à l’ensemble des formations du supérieur, afin que les jeunes puissent être rémunérés et rendre le supérieur plus attractif. Les jeunes auront aussi dès 18 ans un minimum jeunesse, à auteur du RSA, et une dotation de 5000 euros versée pour leurs projets personnels et professionnels.

 

On peut clairement reprocher au programme d’Anne Hidalgo un sous-développement de ses objectifs (l’ensemble du programme est rédigé ainsi), et des oublis étonnants : par exemple, que décide-t-elle pour la formation professionnelle ? Embauche-t-elle du personnel ou se contente-t-elle de stabiliser les effectifs comme François Hollande durant 5 ans ? Et le primaire ? Conserve-t-on les réformes moisies de Blanquer pour les lycées ? Etc.

Il est difficile de ne pas souscrire à son programme de mesures, toutes intéressantes. Mais en grosse partie par défaut, vu qu’il manque de nombreux pans de ce que serait son action…

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